GDF Suez recule de 0,35% à 28,11 euros malgré des résultats 2010 en ligne et le relèvement de ses prévisions. L'an dernier, la hausse des prix du gaz de 15% en France a permis à l'énergéticien français de réaliser un bénéfice en hausse de 3,1% à 4,62 milliards d'euros et un résultat brut d'exploitation, ou Ebitda, de 15,1 milliards, en hausse de 7,7% et un chiffre d'affaires de 84,48 milliards, en progression de 5,7%. Soutenu par l'intégration du britannique International Power, GDF Suez a relevé ses objectifs. Le groupe table sur un Ebitda compris entre 17 et 17,5 milliards en 2011.
Et en 2013, ce chiffre devrait dépasser les 20 milliards. GDF Suez visait auparavant un Ebitda d'au moins 16,1 milliards en 2011.
Le groupe a annoncé vouloir accélérer son développement hors d'Europe, que ce soit dans la production d'électricité avec International Power, l'Exploration-Production et le GNL. Il prévoit des investissements de 11 milliards par an et un programme « d'optimisation du portefeuille » de 10 milliards sur 2011-2013 (contre un plan actuel de cessions de 4 milliards sur 2 ans).
Concernant le bénéfice net par action et le dividende, GDF Suez prévoit une stabilité ou une croissance en 2011 et à moyen terme. "Ceci pourrait décevoir, en particulier pour le dividende où nous pensions être prudents en prévoyant une croissance de +5% par an", commente Oddo.
Pour autant et à l'instar de Cheuvreux (surperformance) et Citigroup (Achat), le broker, parisien a confirmé son opinion positive sur le titre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.