Vivendi (+0,53 à 20,77 euros) évolue dans la seconde partie du palmarès de l'indice CAC 40 après avoir annoncé des perspectives 2011 prudentes. Le groupe de télécoms et de divertissement anticipe une « légère croissance » de ses profits à périmètre constant et le maintien d'un dividende en numéraire à un niveau « élevé ». Vivendi a justifié sa prudence par « une conjoncture difficile » et des « mesures réglementaires et fiscales qui pèsent lourdement » sur ses capacités à investir.
La principale source de bénéfice du groupe, son activité mobile en France, devrait enregistrer une nouvelle baisse de son résultat opérationnel en raison des pressions concurrentielles et réglementaires.
En revanche, les résultats 2010 sont ressortis en ligne avec les attentes. L'année dernière, Vivendi a réalisé un résultat net ajusté de 2,698 milliards d'euros, en hausse de 4,4%, et un résultat opérationnel ajusté de 5,726 milliards d'euros, en augmentation de 6,2%. Cette amélioration de sa performance opérationnelle s'explique par la forte hausse des résultats de l'activité jeux vidéo, ActivisionBlizzard, et de l'opérateur brésilien, GVT. Le chiffre d'affaires a progressé de 6,4% à 28,878 milliards d'euros.
Vivendi a profité de cette publication pour abaisser de 550 à 100 millions d'euros la provision inscrite dans ses comptes au titre de la procédure en nom collectif engagée à son encontre aux Etats-Unis. Un tribunal vient en effet de décider d'exclure de la procédure d'indemnisation les actionnaires ayant acquis leurs titres à la Bourse de Paris.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.