Hewlett-Packard est lourdement sanctionné à Wall Street où l'action cède 11,38% à 42,74 dollars, affichant ainsi de loin la plus forte baisse de l'indice Dow Jones. Les ventes décevantes et la révision à la baisse des perspectives d'activité pour l'année n'ont pas été appréciées par les investisseurs. Les ventes de PC grand public ainsi que les ventes en Chine, mais aussi l'activité dans les services, sont à l'origine de cette déception. En revanche, HP a affiché de bonnes performances pour ses produits destinés aux entreprises : serveurs, stockage et équipements de réseaux.
Ces produits étant plus rentables que ceux destinés au grand public, le groupe de Palo Alto (Californie) a légèrement relevé ses prévisions de bénéfice par action.
Au premier trimestre, clos fin janvier, le numéro un mondial des PC a enregistré une hausse de 16% de son bénéfice net à 2,6 milliards de dollars, soit 1,17 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,36 dollar, ce qui est supérieur de 7 cents au consensus Thomson Reuters. En revanche, le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 32,3 milliards de dollars, là où Wall Street visait 32,96 milliards.
La principale division de firme américaine, Personnal systems group, qui comprend en particulier son activité de fabricant de PC, a vu ses ventes reculer de 1% à 10,45 milliards de dollars. Son activité de services a, elle, aussi annoncé un repli de 2% de ses ventes à 8,6 milliards de dollars.
Sur l'exercice, Hewlett-Packard cible désormais un chiffre d'affaires situé entre 130 et 131,50 milliards de dollars, contre de 132 et 133,5 milliards de dollars auparavant. En revanche, il anticipe désormais un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, compris entre 5,20 et 5,28 dollars, contre de 5,16 à 5,26 dollars précédemment.
Comme le souligne aujourd'hui JPMorgan, actuellement les investisseurs sont sévères avec les sociétés qui réduisent leurs prévisions.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.
Constructeurs informatiques
Le cabinet d'études Gartner a revu à la baisse ses prévisions de croissance des ventes d'ordinateurs dans le monde, du fait des incertitudes économiques aux Etats-Unis et en Europe. Il estime qu'au second semestre, le nombre de PC vendus devrait progresser de 15,3%, contre 17,3% précédemment estimé. Cela représente une hausse de 19,2% sur l'année, avec 368 millions d'unités vendues. Les géants du secteur se livrent actuellement une bataille dans le domaine du cloud computing, qui cherche à rendre virtuels les systèmes d'information sur les réseaux pour réduire les coûts. Ainsi HP et Dell rivalisent pour s'emparer de 3PAR, un éditeur de logiciels de stockage de données sur Internet. 3PAR avait initialement fait l'objet d'une offre amicale de la part de Dell pour 1,15 milliard de dollars. Depuis, HP et Dell ne cessent de surenchérir. Quatre grands acteurs sont présents sur le segment du cloud computing : VMware, le leader avec 2,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires attendu en 2010, Microsoft, Citrix, et Red Hat, spécialiste du système d'exploitation Linux.