Le Conseil de politique nucléaire réunit hier sous la présidence de Nicolas Sarkozy semble être parvenu à réconcilier les deux frères ennemis du nucléaire, EDF et Areva. Premier gage donné à EDF : la possibilité pour le groupe d'Henri Proglio de développer un réacteur de 1.000 mégawatts (MW) en collaboration avec le chinois CGNPC au lieu d'utiliser le réacteur Atmea, développé par Areva et son partenaire Mitsubishi. Concernant Areva, l'Elysée, a décidé de la mise à l'étude d'un projet de construction en France d'un réacteur Atmea 1. De plus, la montée d'EDF au capital d'Areva semble enterrée.
Le Conseil a par ailleurs demandé à Areva de filialiser son activité minière tandis qu'EDF devra conclure un accord d'approvisionnement de long terme en uranium avec Areva.
EDF sera en outre chef de file du nucléaire français quand "la France sera sollicitée pour ses compétences d'architecte assemblier", a indiqué l'Elysée.
Enfin pour éviter la débâcle d'Abou Dhabi, le Conseil a annoncé la création d' "un comité stratégique de l'énergie nucléaire, réunissant l'ensemble des acteurs de la filière nucléaire". Celui-ci se réunira sous la présidence du ministre de l'Energie, Eric Besson, et la vice-présidence d'Henri Proglio.