Le titre Renault occupe aujourd'hui la deuxième place de l'indice CAC 40 avec une hausse de 1,23% à 45,545 euros. La valeur est soutenue par un relèvement de recommandation de Citigroup. Le broker est désormais à l'Achat sur le titre contre Conserver auparavant. L'objectif de cours a été porté de 42 à 60 euros. L'analyste précise que ces changements ne sont pas liés au coeur de métier de Renault ni à la présentation par le constructeur automobile de son plan à moyen terme, même s'il constate des améliorations.
Le relèvement d'opinion s'appuie en revanche sur la situation des Services Financiers, qui sont sous-valorisés selon Citigroup. L'analyste a par ailleurs abaissé sa note de risque sur la valeur après des améliorations « significatives » sur la dette. Il a également relevé ses prévisions de bénéfices pour prendre en compte des résultats 2010 solides.
Citigroup pense que les nouveaux objectifs d'une hausse de 5% de l'Ebit sont importants. Toutefois, il reste sceptique en raison de l'incapacité de Renault à contrôler les prix des matières premières et les variables économiques.
Le broker déplore que Renault se soit éloigné de la perspective d'une fusion avec son partenaire Nissan. En revanche, il se félicite de la volonté du groupe de reverser les dividendes reçus des sociétés associées. « Le fait d'être actionnaire ne se limite pas à la réception de dividendes mais il s'agit d'une étape importante, alors que Nissan devrait augmenter son ratio de redistribution dans le futur », analyse Citigroup.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
En France, les constructeurs s'attendent à une poursuite du recul du marché du fait des réductions successives de la prime à la casse mais aussi d'une mauvaise conjoncture générale (remontée des prix, chômage élevé et déficit public). Selon le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA), si le marché va connaître un ralentissement sur la seconde partie de l'année, les ventes d'automobiles neuves pourraient totaliser 2,06 millions d'unités cette année, et non plus 2 millions de véhicules comme prévu initialement. En Europe, les prochains mois s'annoncent difficiles pour le marché automobile car l'indice de confiance des ménages est clairement orienté à la baisse partout en Europe. Sur l'ensemble de l'année, la baisse devrait approcher les 10% à 13,5 millions de véhicules (lors du pic de 2007, le marché atteignait 15,57 millions de véhicules). En revanche, le marché mondial devrait s'accroître grâce notamment à l'Inde, au Brésil et à la Chine. Selon les spécialistes, le bond pourrait atteindre 20% dans ce pays.