CBS recule de 1,54% à 21,76 dollars à Wall Street et ce n'est pourtant pas faute d'avoir présenté des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. Le groupe de médias propriétaire de radios et de télévisions a en particulier bénéficié du redressement du marché de la publicité locale. Une tendance qui s'est maintenue au premier trimestre, a précisé le PDG Leslie Moonves, qui a fait état de la très bonne santé du marché publicitaire local et des prix en hausse pour la publicité vendue par trimestre (scatter market).
CBS a réalisé au quatrième trimestre un bénéfice net atteint 283 millions de dollars, soit 41 cents par action, contre 59 millions de dollars, ou 9 cents, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 46 cents par action contre 43 cents attendus par les analystes. Les ventes se sont élevées 3,9 milliards de dollars, en hausse de 11%, là où le marché tablait sur un chiffre de 3,85 milliards.
« La résurgence qui se poursuit de NOS activités au niveau local a eu un effet très positif ce trimestre », s'est félicité le PDG, Leslie Moonves. Ses activités de diffusion télévisuelle ou radiophonique au niveau ont enregistré une hausse de 21% de ses ventes à 821,5 millions de dollars tandis que son résultat opérationnel a bondi de 43% à 321,8 millions de dollars.
Le groupe a aussi pu compter sur la forte hausse des résultats de sa principale division, Loisir, qui comprend notamment le réseau de télévision CBS et exploite la licence des séries TV CSI (Les experts). Son chiffre d'affaires a augmenté de 11% à 2,02 milliards de dollars et son résultat opérationnel de 31% à 249 millions de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.