Société Générale a quadruplé son résultat net au quatrième trimestre 2010 à 874 millions d'euros. Les analystes interrogés par Reuters misaient sur un bénéfice de 869 millions. Le produit net bancaire a progressé de 33,6% à 6,857 milliards tandis que les provisions pour mauvaises créances ont reculé de 42,3%. Sur l'ensemble de l'année 2010, le bénéfice net a quasiment sextuplé, à 3,917 milliards d'euros. Le PNB A grimpé de 21,6% à 26,418 milliards. La deuxième banque française par la capitalisation boursière confirmé son objectif de réaliser un bénéfice net de 6 milliards d'euros en 2012.
Signe de sa confiance, Société Générale a prévu de verser un dividende de 1,75 euro par action, contre 0,25 euro en 2009. Ce versement sera proposé au choix en actions du groupe.
Enfin, la banque a réaffirmé qu'elle n'aurait pas besoin d'augmentation de capital pour respecter les nouvelles règles prudentielles.
En 2010, le ratio Tier 1 (Bâle II) s'est établi à 10,6%. Le Core Tier 1 est de 8,6%.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.