Disney (+ 6,12% à 43,70 dollars) enregistre les gains les plus importants parmi les valeurs du Dow Jones. Le groupe de médias est propulsé sur le devant de la scène par des résultats supérieurs aux attentes. Cette publication a été d'autant mieux accueillie que toutes les principales divisions du groupe ont dégagé des résultats en forte hausse. Signe de l'amélioration de la situation économique aux Etats-Unis, la division parcs à thèmes a renoué avec la croissance après plusieurs trimestres consécutifs de repli.
Au premier trimestre, clos début janvier, Disney a vu son bénéfice net progresser de 54% à 1,302 milliard de dollars, soit 68 cents par action. Le consensus Thomson Reuters a ainsi été dépassé de 12 cents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 10% à 10,72 milliards de dollars. Wall Street attendait 10,52 milliards de dollars.
Plus révélateur de la santé du groupe, le résultat opérationnel a augmenté de 40% à 2,208 milliards de dollars. Le résultat opérationnel de la division réseaux médias (télévision) a bondi de 47% à 1,07 milliard de dollars grâce notamment à la performance publicitaire d'ESPN (chaînes du câble spécialisées dans le sport). Cette division a profité de la hausse des tarifs publicitaires et de la hausse des volumes.
Le résultat opérationnel de la division cinéma/vidéo s'est envolé de 54% à 375 millions de dollars grâce aux ventes de DVD, notamment de « Toy Story 3 ».
L'activité parcs à thèmes a, elle, enregistré une progression de 8% à 2,87 milliards de dollars de ses ventes et de 25% à 468 millions de dollars de son résultat opérationnel. Cette activité a bénéficié de la progression de la fréquentation, des dépenses des visiteurs et du taux d'utilisation des hôtels aux Etats-Unis. Cette division est considérée comme un bon indicateur de la santé de l'économie.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.