Sara Lee a fait état d'un bénéfice net plus que doublé au deuxième trimestre de son exercice 2010-2011, dopé par la vente de ses produits de soins corporels à Unilever. Mais le groupe américain, qui va se scinder en deux sociétés, a réalisé un bénéfice ajusté de 24 cents par action contre 27 cents un an plus tôt en raison de la hausse des prix des matières premières. Les analystes visaient un BPA de 25 cents. Le chiffre d'affaires du fabricant de biens de consommation (comme le café L'Or en France) est resté stable à 2,35 milliards, inférieur aux attentes de Wall Street (2,9 milliards).
Concernant ses perspectives, le groupe table sur un résultat des activités poursuivies compris entre 904 et 940 millions de dollars, soit un BPA 85/89 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante.