En hausse de 3,47% à 28,195 euros, ArcelorMittal signe la plus forte hausse du CAC 40, soutenu par la publication d'un bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) supérieur aux attentes au quatrième trimestre 2010 et par la présentation de perspectives plus encourageantes que prévu. Le premier sidérurgiste du monde a réalisé au cours des trois derniers mois de l'année dernière un Ebitda de 1,9 milliard de dollars alors que les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 1,68 milliard.
Le groupe a accusé une perte nette inattendue de 780 millions en raison de la scission de sa branche Acier inoxydable, désormais nommée Aperam.
ArcelorMittal a réalisé en 2010 un Ebitda de 8,5 milliards de dollars, en progression de 52%. Le résultat net pour l'ensemble de l'année ressort à 2,9 milliards de dollars, soit 1,93 dollar par action.
Concernant ses perspectives, le groupe, qui représente à lui seul 6% à 7% de la production mondiale d'acier, vise un Ebitda compris entre 2 et 2,5 milliards au premier trimestre 2011. Les analystes visaient jusque-là sur 2,15 milliards.
Il prévoit également une hausse de l'utilisation des capacités à environ 76% au premier trimestre 2011 (par rapport à 69% au quatrième trimestre 2010).
Soucieux de réduire sa dépendance aux géants miniers, ArcelorMittal a prévu cette année d'augmenter de 10% sa production de minerai de fer. En 2010, il en a produit 48,9 millions de tonnes, contre 37,7 millions en 2009.
Saluant des résultats et perspectives supérieurs aux attentes, Nomura a confirmé sa recommandation d'Achat sur le titre, avec un objectif de cours de 29 euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Métaux
Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements.