Hasbro progresse de 1,27% à 45,39 dollars après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le fabricant de jouets a pourtant vu son bénéfice reculer de 16% au quatrième trimestre, pénalisé par l'affaiblissement de la demande aux Etats-Unis. Mais les investisseurs s'attendaient à une baisse plus importante. De plus, le géant américain a annoncé une hausse de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices en 2011.
Hasbro, qui a augmenté son dividende trimestriel de 20% il y a quatre jours, a admis avoir raté son dernier trimestre en raison d'erreurs stratégiques, comme par exemple le lancement de promotions sur une gamme trop vaste de produits.
Or le quatrième trimestre est crucial pour le secteur en raison des fêtes de fin d'année. Durant cette période, les fabricants de jouets réalisent plus du tiers de leur chiffre d'affaires annuel.
Sur les trois derniers mois de 2010, le bénéfice net d'Hasbro a chuté à 140 millions de dollars, ou 99 cents par action, contre 165,6 millions, ou 1,09 dollar un an plus tôt. Ce chiffre a surpassé les attentes de Wall Street, le consensus Facset donnait en effet un bénéfice de 93 cents par action.
Par ailleurs, le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 1,28 milliard de dollars.
Pour 2011, le groupe table notamment sur le succès de ses jouets liés aux films de l'année : "Transformers", "Thor" et "Captain America".
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers.