Le titre LVMH enregistre aujourd'hui la plus forte baisse des valeurs du CAC 40, avec un recul de 1,92% à 114,60 euros, malgré la publication de résultats record. Ce repli s'explique par des prises de bénéfices, alors que la valeur a enregistré en 2010 une hausse de 57%, ainsi que par un résultat opérationnel inférieur aux attentes. LVMH a généré en 2010 un résultat net part du groupe en progression de 73% à 3,032 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant de 4,321 milliards d'euros, en hausse de 29%.
La marge opérationnelle courante a gagné 1,6 point et atteint 21,3% en 2010.
De son côté, le chiffre d'affaires a atteint 20,32 milliards d'euros, en progression de 19%, dont 13% de croissance organique.
Les investisseurs attendaient en moyenne un résultat opérationnel courant de 4,363 milliards d'euros et un chiffre d'affaires de 20,481 milliards d'euros selon le consensus Reuters.
« Tous les groupes d'activités connaissent une excellente dynamique en Europe, en Asie et aux Etats-Unis. Louis Vuitton, en particulier, enregistre à nouveau sur l'année une croissance à deux chiffres de ses ventes », s'est félicité le groupe dans un communiqué.
Le numéro un mondial du luxe affirme disposer d'« excellentes perspectives pour 2011 ». Il se fixe à nouveau comme objectif de renforcer son avance sur le marché mondial du luxe.
CM-CIC a renouvelé sa recommandation Acheter et son objectif de cours de 146 euros sur LVMH. L'opinion positive de CM-CIC repose sur la capacité du groupe à continuer de profiter de l'engouement de la clientèle asiatique pour Louis Vuitton.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
Certains analystes parient sur une croissance mondiale du secteur supérieure à celle anticipée par le cabinet de conseil Bain & Co (+4%), en affirmant que le marché pourrait croître de 7%. Cet optimise est corroboré par les prévisions des acteurs. Ils tirent partie d'un effet devise positif grâce à un euro (monnaie de production) déprécié face au dollar et au yen (monnaies de vente). De plus, les clients du secteur ont cessé de différer leurs achats. Tous les secteurs bénéficient de taux de progression à deux chiffres, y compris les montres, la joaillerie et le champagne, victimes de déstockage l'an passé.