L'action JDS Uniphase s'envole de 22,48% à 21,96 dollars à Wall Street. Le fabricant d'équipements pour la communication par fibre optique bénéficie de la présentation de résultats et de perspectives supérieurs aux attentes. L'ancienne vedette de la bulle technologique de la fin des années 1990 valait à l'époque plus de 1000 dollars. Au deuxième trimestre, clos début janvier, le groupe américain a dégagé un bénéfice net de 23,6 millions de dollars, soit 10 cents par action, à comparer avec une perte nette de 19,5 millions de dollars, ou 9 cents par action, un an plus tôt.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est encore plus important, 29 cents, et déborde à hauteur de 10 cents le consensus Thomson Reuters. Sa marge opérationnelle est passée en un an de 8,2% à 15,3%. Dans le même temps, le chiffre d'affaires a progressé de 38% à 473,5 millions de dollars.
« Ces résultats reflètent la forte demande pour NOS produits alors que les opérateurs télécoms continuent d'investir afin de répondre aux besoins d'une bande passante (la capacité d'un réseau à transmettre des informations, ndlr) plus importante au niveau mondial. Nous sommes familiers avec les moteurs derrières cette demande en bande passante, la vidéo et la mobilité », a déclaré le P-DG du groupe, Tom Waechter. « Etant donné la prolifération des tablettes multimédias et des smartphones, mais aussi de la télévision par internet et de la télévision numérique, les perspectives sont solides », a-t-il ajouté.
Et de fait, le groupe technologique a dévoilé des objectifs supérieurs aux attentes. Pour le troisième trimestre, JDS Uniphase vise un chiffre d'affaires compris entre 440 et 460 millions d'euros. Cette prévision dépasse nettement les attentes de Wall Street de 421 millions de dollars.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner.