Le titre Hermès recule de 0,17% à 149,95 euros aujourd'hui après la publication de son chiffre d'affaires annuel. La valeur surperforme le marché parisien, qui se replie de près de 1% dans le même temps. Le sellier de luxe a dégagé en 2010 un chiffre d'affaires de 2,401 milliards d'euros, en hausse de 25,4% et de 18,9% à taux de change constant. Le groupe explique que son objectif annuel de croissance des ventes a été dépassé grâce à une activité « extrêmement dynamique » dans les magasins du groupe notamment pendant la période de Noêl.
Les ventes ont en effet progressé de 25% au quatrième trimestre. A taux de change constants, la croissance s'élève à 17%.
Le groupe a par ailleurs fait état d'une trésorerie nette de 830 millions d'euros, largement supérieure aux anticipations des analystes qui tablaient sur un chiffre de 641 millions d'euros.
Les résultats seront publiés le 4 mars 2011.
Pour l'ensemble de l'année, Hermès précise que la marge opérationnelle devrait progresser sensiblement d'environ 3 points par rapport à 2009. La croissance du résultat avant impôts par rapport à l'année dernière devrait être légèrement supérieure à 40%.
Le groupe a décidé le 2 février de procéder au versement d'un acompte sur dividendes de 1 euro par action. La date de détachement du coupon est fixée au 7 février 2011 et la date de paiement au 10 février 2011.
CM-CIC a renouvelé sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 122 euros sur Hermès International. Il souligne la très bonne performance du marché français, dont le chiffre d'affaires est ressorti en hausse de 18% au quatrième trimestre, comme sur les neuf premiers mois de l'année.
Aurel a renouvelé sa recommandation Vendre et son objectif de cours de 150,2 euros sur la valeur.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
Certains analystes parient sur une croissance mondiale du secteur supérieure à celle anticipée par le cabinet de conseil Bain & Co (+4%), en affirmant que le marché pourrait croître de 7%. Cet optimise est corroboré par les prévisions des acteurs. Ils tirent partie d'un effet devise positif grâce à un euro (monnaie de production) déprécié face au dollar et au yen (monnaies de vente). De plus, les clients du secteur ont cessé de différer leurs achats. Tous les secteurs bénéficient de taux de progression à deux chiffres, y compris les montres, la joaillerie et le champagne, victimes de déstockage l'an passé.