Microsoft (- 3,3% à 27,9 dollars) affiche la plus forte baisse du Dow Jones. Les investisseurs s'inquiètent des perspectives du numéro un mondial des logiciels. Microsoft dépend en effet fortement du marché des PC, un produit confronté à la concurrence qui va aller en s'intensifiant des tablettes multimédias de type iPad. Comme JPMorgan le rappelle aujourd'hui, le système d'exploitation Windows et la suite de logiciels Office ont historiquement représenté de 80% à 90% de la rentabilité du groupe. Or ces deux produits évoluent avec les ventes en volume de PC.
Au deuxième trimestre, clos fin décembre, Microsoft a réalisé un bénéfice net de 6,634 milliards de dollars, soit 77 cents par action, à comparer avec 6,662 milliards de dollars, ou 74 cents par action, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Reuters étaient moins optimistes et visaient 68 cents par action. Le chiffre d'affaires a reculé 5% à 19,953 milliards de dollars, également supérieur aux attentes de Wall Street de 19,15 milliards de dollars.
La division Windows a enregistré un chiffre d'affaires de 5,054 milliards de dollars, à comparer avec 7,193 milliards de dollars, un an plus tôt. Son résultat d'exploitation a atteint 3,251 milliards de dollars, à comparer avec 5,417 milliards de dollars au deuxième trimestre de l'exercice précédent. Microsoft a vendu 300 millions de licences Windows 7 et il est installé sur 20% des PC connectés à Internet.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Le cloud computing (qui consiste à externaliser les applications informatiques d'une entreprise en les stockant sur des serveurs à distance, accessibles via Internet) séduit de plus en plus. Selon une enquête IDC, pour la première fois en 2009, un nombre plus important d'applications ont été déployé sur le modèle de la virtualisation que dans un ENVIRONNEMENT classique client-serveur. Selon IDC, ce marché devrait représenter plus de 55 milliards de dollars en 2014, contre 16,5 l'an passé. Aujourd'hui les grands groupes sont également séduits. Alstom a opté pour l'offre en ligne de solutions de communications et de collaboration de Microsoft Online Services. L'objectif est d'équiper 60.000 postes de travail dans le monde. En temps de crise la problématique d'optimisation des coûts ne concerne donc pas seulement les plus petites structures.