Sony Ericsson a renoué avec les bénéfices en 2010, mais a dévoilé des résultats décevants pour le quatrième trimestre. Sur cette période, la coentreprise entre Ericsson et Sony dans les téléphones portables a enregistré un bénéfice imposable de 35 millions d'euros, à comparer avec une perte de 190 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque. Les analystes interrogés par Reuters attendaient cependant mieux : 79,7 millions d'euros. Les ventes ont reculé de 12,7% à 1,53 milliard d'euros. Le consensus était de 1,82 milliard d'euros. Ericsson cède 0,52% à 76,05 couronnes suédoises.
11,2 millions de téléphones portables ont été vendus, ce qui représente un déclin de 23%. Une baisse que le sixième fabricant mondial attribue à la rationalisation de son portefeuille avec un accent mis sur les smartphones haut de gamme.
L'année dernière, le groupe nippo suédois a réalisé un bénéfice net de 90 millions d'euros, en étant bénéficiaire à chaque trimestre, à comparer avec une perte nette de 836 millions d'euros en 2009. Sony Ericsson a vendu 43,1 millions de combinés, contre 57,1 millions d'euros, l'année précédente.
Ce retour aux bénéfices est le résultat des mesures de restructuration prises par le groupe, qui se sont traduites par la suppression de 4000 postes, et de l'accent mis le segment plus rémunérateur des smartphones haut de gamme.
Cette année, Sony Ericsson anticipe une croissance modeste du marché des téléphones portables en volume. En 2010, le groupe estime le marché à 1,2 milliard d'unités, dont il s'est arrogé 4%. Sa part de marché en valeur s'élève à environ 6%.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner.