IBM a réalisé des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre et mis un terme à trois trimestres consécutifs de baisse du montant des contrats signés dans les services. Ce chiffre est particulièrement surveillé par les investisseurs car il est un indicateur de l'activité future de la société. Le numéro un mondial des services informatiques a signé pour 18 milliards de contrats, dont 19 supérieurs à 100 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 18%.
L'infogérance (l'externalisation de tout ou partie de l'informatique d'une société), qui expliquait la mauvaise performance d'IBM dans les services au cours des derniers trimestres, a enregistré un rebond de son activité commerciale. Le montant des contrats signés dans ce domaine, qui sont de long terme par nature, s'est élevé à 14,1 milliards de dollars, en hausse de 24%.
Au quatrième trimestre, le géant de l'informatique a réalisé un bénéfice net en hausse de 9% à 5,3 milliards de dollars, soit 4,18 dollars par action, dépassant ainsi de 10 cents le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 6,6% à 29 milliards de dollars, là où le consensus s'élevait à 28,3 milliards de dollars.
Pour 2011, la firme d'Armonk (New York) table sur un bénéfice par action d'au moins 13 dollars, en ligne avec son objectif d'atteindre un bénéfice par action d'au moins 20 dollars en 2015.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Le cloud computing (qui consiste à externaliser les applications informatiques d'une entreprise en les stockant sur des serveurs à distance, accessibles via Internet) séduit de plus en plus. Selon une enquête IDC, pour la première fois en 2009, un nombre plus important d'applications ont été déployé sur le modèle de la virtualisation que dans un ENVIRONNEMENT classique client-serveur. Selon IDC, ce marché devrait représenter plus de 55 milliards de dollars en 2014, contre 16,5 l'an passé. Aujourd'hui les grands groupes sont également séduits. Alstom a opté pour l'offre en ligne de solutions de communications et de collaboration de Microsoft Online Services. L'objectif est d'équiper 60.000 postes de travail dans le monde. En temps de crise la problématique d'optimisation des coûts ne concerne donc pas seulement les plus petites structures.
Informatique - SSII
Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.
Constructeurs informatiques
Le cabinet d'études Gartner a revu à la baisse ses prévisions de croissance des ventes d'ordinateurs dans le monde, du fait des incertitudes économiques aux Etats-Unis et en Europe. Il estime qu'au second semestre, le nombre de PC vendus devrait progresser de 15,3%, contre 17,3% précédemment estimé. Cela représente une hausse de 19,2% sur l'année, avec 368 millions d'unités vendues. Les géants du secteur se livrent actuellement une bataille dans le domaine du cloud computing, qui cherche à rendre virtuels les systèmes d'information sur les réseaux pour réduire les coûts. Ainsi HP et Dell rivalisent pour s'emparer de 3PAR, un éditeur de logiciels de stockage de données sur Internet. 3PAR avait initialement fait l'objet d'une offre amicale de la part de Dell pour 1,15 milliard de dollars. Depuis, HP et Dell ne cessent de surenchérir. Quatre grands acteurs sont présents sur le segment du cloud computing : VMware, le leader avec 2,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires attendu en 2010, Microsoft, Citrix, et Red Hat, spécialiste du système d'exploitation Linux.