Mauvaise semaine pour Danone qui a clôturé sur une perte hebdomadaire de 2%. Les perspectives du géant français de l'agroalimentaire ne séduisent pas le marché. Les avis positifs des brokers sont mis de côté par les investisseurs tandis que les recommandations négatives sont suivies à la lettre. Lundi, la publication par JPMorgan d'une étude confirmant sa recommandation Surpondérer le titre n'a pas empêché Danone de perdre 0,51%. Jeudi, bis repetita : l'action a cédé 0,66% malgré le relèvement d'opinion de Nomura de Sous-performance à Neutre.
En revanche, le titre a perdu 0,95% ce vendredi clairement pénalisé par Barclays.
La banque britannique a dégradé sa recommandation sur Danone de Surpondérer à Pondérer en ligne et abaissé son objectif de cours de 51 euros à 49,50 euros. Le groupe agroalimentaire a reconstruit avec succès sa stratégie en s'éloignant d'une stratégie de croissance basée sur les produits premium au profit du développement du leadership de sa division produits laitiers et de l'exploitation des opportunités de croissance de toutes ses divisions sur les marchés à croissance plus élevée, commente le broker.
Ce dernier s'attend désormais à ce que le groupe français dégage une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 6,6% et 7% jusqu'en 2015.
Danone prévoit dans les 2-3 prochaines années une phase d'investissements. Durant cette période, la hausse de la marge bénéficiaire devrait être nulle voire légèrement positive (entre 0 et dix points de base en excluant l'effet dilutif d'Unimilk).
Dans ce cadre, le bureau d'études estime que Danone, en manque de catalyseurs devrait n'offrir durant cette période qu'un potentiel de hausse limité.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante.