
Le parquet de Paris a annoncé vendredi soir l'ouverture d'une enquête préliminaire confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sur l'affaire d'espionnage industriel qui secoue le constructeur automobile Renault.
"Un enquête préliminaire a été ouverte vendredi après-midi et confiée à la DCRI", a-t-on déclaré au parquet, au lendemain du dépôt par Renault d'une plainte contre X.
Cette affaire d'espionnage industriel a conduit début janvier à la mise à pied de trois cadres du constructeur, soupçonnés d'avoir diffusé des informations sensibles. Elle concerne le projet phare de véhicule électrique dans lequel le constructeur français a investi 4 milliards d'euros avec son allié japonais Nissan. Renault assure toutefois qu'aucune "pépite" d'innovation stratégique n'a fuité, notamment sur ses batteries ou ses brevets.
Le groupe évoque dans sa plainte déposée jeudi "des faits constitutifs d'espionnage industriel, de corruption, d'abus de confiance, de vol et recel, commis en bande organisée".