Le titre Pernod Ricard a affiché vendredi la deuxième plus forte hausse de l'indice CAC 40 avec une progression de 1,64% à 69,87 euros dans un marché baissier. Les investisseurs ont réagi à une note de Goldman Sachs sur le secteur des spiritueux. Le broker a relevé sa recommandation sur Pernod Ricard de Neutre à Acheter avec un objectif de cours de 95 euros. Il pense que le marché sous-estime la future croissance des revenus qui sera générée par l'exposition du groupe aux marchés émergents.
L'analyste attend la publication des résultats du premier semestre, qui seront dévoilés le 17 février, puis les ventes du troisième trimestre, le 5 mai. Selon Goldman Sachs, ces publications démontreront une forte croissance du chiffre d'affaires grâce aux marchés émergents.
Le broker attend par ailleurs une amélioration des marges grâce au levier opérationnel. Le dossier n'est toutefois pas sans risque, remarque l'analyste : il cite notamment la possibilité d'une croissance moins forte que prévu dans les marchés émergents, une hausse des taux d'intérêts ou encore des mouvements défavorables sur les marchés de change.
Jeudi déjà, Citigroup avait publié une note saluant l'importante exposition de Pernod Ricard à la Chine et à l'Inde. Le broker avait initié la couverture sur la valeur avec une recommandation Acheter et un objectif de cours de 85 euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante.