Lagardère a progressé de 12,59% à 34,71 euros la semaine dernière, soit la troisième plus forte hausse de l'indice SBF 120. 2011 a débuté sous de bons auspices alors que l'action avait sous-performé le marché d'environ 5% l'année dernière. Le groupe de médias a bénéficié des avancées sur la cession de son activité de presse magazines à l'international et du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs de Neutre à Achat. Le broker a même fait de Lagardère l'une de ses valeurs médias préférées avec un objectif de cours porté de 34,30 euros à 44,50 euros.
Concernant ses activités de presse magazines à l'international, Lagardère est en négociation exclusive avec Hearst et le prix devrait être plus important qu'anticipé. Cheuvreux les valorise 500 millions d'euros contre de 300 à 400 millions d'euros auparavant.
Mais comme l'a souligné Arnaud Lagardère dans une interview au « Figaro », le produit de la cession de cette activité et des participations minoritaires pourrait s'élever à plus de 2 milliards d'euros. Celles-ci comprennent notamment 20% de Canal + France, dont l'introduction en Bourse devrait intervenir avant la fin du premier semestre. Cheuvreux estime que la firme pourrait verser un dividende exceptionnel compris entre 3 euros et 5 euros par action grâce à ces cessions.
Cette entrée de cash servira à rémunérer les actionnaires, mais aussi à réaliser des opérations acquisition dans le sport, en particulier dans les pays émergents, a ajouté le dirigeant.
Concernant l'avenir d'Elle, Arnaud Lagardère a indiqué qu'il resterait propriétaire de la marque et continuerait à l'exploiter directement en France, ainsi que sous forme de licence dans 25 pays avec ses partenaires actuels. Les décisions stratégiques sur Elle, pour les pays à l'avenir gérés par Hearst, seront par ailleurs prises en étroite concertation.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.