
Des "transactions suspectes" ont été "décelées sur des comptes suisses" dans l'affaire d'espionnage qui secoue le constructeur automobile français Renault, selon la une du journal Les Echos daté de lundi.
Le quotidien ne livre pas plus de détails quant à ces transactions sur sa première page.
Selon lui, le constructeur réfléchit encore avant de déposer sa plainte en justice, car il "veut encore affiner la qualification des faits pour saisir la juridiction compétente".
Trois cadres dirigeants de Renault ont été mis à pied le 3 janvier par le constructeur, qui les soupçonne d'avoir divulgué à l'extérieur des informations sensibles.
La piste d'une fuite vers la Chine de secrets sur les voitures électriques a été avancée par la presse et des spécialistes de l'intelligence économique mais le groupe ne l'a pas évoquée jusqu'ici, se disant toutefois "victime d'une filière organisée internationale", selon son numéro deux Patrick Pélata.
Vendredi, le site internet du Point avait affirmé que les trois cadres suspendus, mis en relation avec "des interlocuteurs chinois" par un sous-traitant, auraient touché de l'argent à l'étranger contre des brevets "en attente d'être déposés" sur des batteries de véhicules électriques.
Le Monde a indiqué pour sa part que "le système mis en place était relativement sophistiqué, avec la constitution de sociétés écrans et l'ouverture de comptes à l'étranger, sur lesquels étaient régulièrement versées des sommes d'argent conséquentes".