Eutelsat Communication (+ 5,11% à 29,09 euros) affiche la plus forte progression de l'indice SBF 120, mis en orbite par le relèvement de l'opinion d'Exane de Neutre à Surperformance. L'objectif de cours a été relevé de 32,50 euros à 33,50 euros. L'opérateur de satellites accroît ainsi sa surperformance par rapport à celle de cet indice. Elle atteint désormais 26% sur un an. Cette performance est le reflet d'un parcours opérationnel sans faute pour Eutelsat Communication. Ce qui a poussé Standard & Poor's a relevé ses notes à court et long terme de « BBB-/A-3 » à « BBB/A-2 » en début décembre.
Exane avait dégradé la valeur fin septembre. Le bureau d'études explique aujourd'hui que suite au succès du lancement du satellite Ka-band et en l'absence d'autres lancements avant le troisième trimestre 2011, le risque technique est limité pour les 10 prochains mois. Tout en reconnaissant que le potentiel de révision à la hausse des prévisions de résultat est limité en raison de la perte du satellite 3WB et d'un taux d'utilisation des capacités élevé, le broker souligne aussi que le consensus pour 2011 semble prudent. Enfin, la prime de valorisation affichée par Eutelsat par rapport à SES s'est réduite et semble raisonnable à l'analyste, étant donné les perspectives de croissance du premier.
Sur l'exercice 2010-2011, clos fin juin, le groupe vise un chiffre d'affaires de plus de 1,120 milliard d'euros et un Ebitda supérieur à 875 millions d'euros. Eutelsat table également sur une croissance annuelle moyenne pondérée supérieure à 7% pour les trois exercices de la période juillet 2010-juin 2013. Enfin, la marge d'Ebitda est attendue au-dessus de 77% pour chacun des exercices jusqu'en juin 2013.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.