LVMH progresse de 0,28% à 123,70 euros aujourd'hui dans un marché parisien en baisse. Le groupe devrait nommer un nouveau président à la tête de Kenzo selon les informations du Figaro Economie. D'après le quotidien, c'est Eric Marechalle qui pourrait prendre les commandes dès le début du mois de janvier, remplaçant ainsi James Greenfield. Le titre LVMH a enregistré sur l'année 2010 la plus forte hausse de l'indice CAC 40 avec une hausse de près de 60%. Cette progression est significative de l'embellie qu'a connu l'ensemble du secteur du luxe sur la période.
Ainsi, Hermès s'est apprécié de plus de 67% tandis que PPR a cr- de plus de 43%. La hausse de ces valeurs s'explique par les perspectives du secteur. Dans une note, Exane estime que la croissance du chiffre d'affaires du secteur est soutenable dans un ENVIRONNEMENT déflationniste et de faible croissance.
L'analyste s'attend à ce que ce marché représente 200 milliards d'euros en 2014 contre 153 milliards d'euros 2009, soit un taux de croissance annuel moyen de 4,9%. Cette progression serait alimentée par la croissance dans les pays émergents qui représentent actuellement environ 30% des ventes totales.
Exane souligne que le potentiel à long terme dans ces pays est phénoménal. En effet, le taux de pénétration des biens de luxe en Asie, hors Japon, est de seulement 0,6%, à compare avec 15% au Japon et à 5% en Europe et aux Etats-Unis.
Certains analystes, à l'instar d'AlphaValue, se demandent toutefois si le secteur du luxe n'est pas désormais survalorisé.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
Certains analystes parient sur une croissance mondiale du secteur supérieure à celle anticipée par le cabinet de conseil Bain & Co (+4%), en affirmant que le marché pourrait croître de 7%. Cet optimise est corroboré par les prévisions des acteurs. Ils tirent partie d'un effet devise positif grâce à un euro (monnaie de production) déprécié face au dollar et au yen (monnaies de vente). De plus, les clients du secteur ont cessé de différer leurs achats. Tous les secteurs bénéficient de taux de progression à deux chiffres, y compris les montres, la joaillerie et le champagne, victimes de déstockage l'an passé.