Lagardère a bondi de 4,88% à 30,835 euros mardi malgré les précisions du groupe de médias. Un porte-parole du groupe a en effet affirmé dans la matinée de mardi que le processus de vente de la branche de presse magazine internationale se poursuivait mais qu'il était loin d'être au stade des offres fermes. Lagardère a réagi à l'article du "Figaro" selon lequel il avait reçu deux offres fermes d'acquisition pour les magazines qu'il édite à l'étranger.
Selon "Le Figaro", ces deux offres proviennent de l'allemand Bauer Media Group et de l'américain Hearst. Ce dernier serait favori avec une offre comprise entre 650 millions et 700 millions d'euros pour cette division de Lagardère,
Début décembre, le groupe a confirmé le lancement du processus de cession de son activité magazine à l'international. Cette activité a représenté environ 710 millions de chiffre d'affaires en 2009.
Des rumeurs avaient circulé ces derniers mois sur la cession des activités magazines aux Etats-Unis, Hachette Filipacchi US. Ce dernier détient une part de marché d'environ 7%, ce qui est jugé faible par les analystes.
Lagardère Active qui regroupe les activités magazines et audiovisuelle du groupe avait connu une très mauvaise année 2009 avec une chute de 24% de ses recettes publicitaires. Le redressement du marché publicitaire a permis à l'activité de cette division de progresser de 2,2% sur les trois premiers trimestres, dont 5,6% au troisième trimestre.
Dans une note citée ce matin par Reuters, Natixis a estimé que le niveau de prix évoqué par "Le Figaro" serait une très bonne nouvelle pour le titre Lagardère alors que le consensus ne semblait pas intégrer cette perspective.
Début décembre, les analystes valorisaient en effet plutôt la branche magazine internationale autour de 300 et 400 millions d'euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.