Ingenico a chuté lundi de 5,58% à 26,05 euros. Les investisseurs ont pris acte de la décision des pouvoirs publics français de soutenir le spécialiste français des terminaux de paiement dans son rejet d'une OPA de 1,44 milliard d'euros, dont l'auteur serait le conglomérat américain Danaher. La cotation de l'action Ingenico a repris lundi à 10h30. Elle avait été suspendue vendredi dernier à la suite de l'annonce du projet d'OPA. Avant sa reprise de cotation, le titre affichait un gain 6,1% au cours des deux séances précédentes et 70% depuis le début de l'année.
L'Etat pèse lourdement dans ce dossier la mesure où il est actionnaire à 30% de Safran, lui-même premier actionnaire d'Ingenico avec 22% du capital.
Lundi matin, de nombreux analystes ont donné leur point de vue sur le dossier.
Gilbert Dupont a dégradé son opinion sur Ingenico d'Accumuler à Alléger et maintenu son objectif de cours de 26 euros. Le bureau d'études estime pour sa part que le prix proposé était satisfaisant (car présentant une prime de 8% par rapport à son objectif de 26 euros). Par ailleurs, le broker pense que le veto du gouvernement devrait dégonfler la spéculation qui entourait le titre depuis quelques semaines).
De son côté, CA Cheuvreux a confirmé son opinion Surpeformance et son objectif de cours de 25 euros sur Ingenico. Le bureau d'études s'attend à ce que le cours du titre ne retombe à son niveau de début décembre, soit dans les 23 euros.
Oddo Securities a pour sa part maintenu son opinion Achat et son objectif de cours de 29 euros. Enfin, CM-CIC Securities a placé son objectif de cours de 22 euros sous revue et réitéré sa recommandation Conserver.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.