Zodiac Aerospace (+ 2,44% à 54,95 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, soutenu par la publication d'un chiffre d'affaires en forte croissance au premier trimestre. Malgré ce bon début d'exercice, l'équipementier pour le secteur aéronautique s'est contenté de réitérer ses objectifs annuels. Selon UBS, Zodiac a indiqué lors d'une conférence téléphonique que la performance du premier trimestre ne pouvait pas être extrapolée aux prochains trimestres en raison de l'impact potentiel du B787, dont le programme pourrait encore accuser un nouveau retard.
Le groupe sera de plus confronté à une base de comparable plus difficile.
Entre septembre et novembre, Zodiac a réalisé un chiffre d'affaires de 643,6 millions d'euros, en croissance de 36,5%, dont 18,3% de croissance organique. L'entrée dans le périmètre de consolidation des activités acquises a représenté 10,5 points (Cantwell Cullen et Quinson sur trois mois, ainsi que Sell sur 2 mois) et un effet de change favorable 7,6 points.
L'équipementier pour le secteur aéronautique a évoqué un « ENVIRONNEMENT aéronautique plus porteur ainsi que d'un effet de base de comparaison favorable par rapport au 1er trimestre 2009/2010, qui affichait un recul de 9,7% en organique ».
Dans ce cadre, Zodiac Aerospace a confirmé ses objectifs pour son exercice 2010/2011. Le groupe vise un taux de marge opérationnelle courante compris entre 12 et 13% et une croissance de son chiffre d'affaires de l'ordre de 15%, hors nouvelles acquisitions. A ce sujet, le président du directoire Olivier Zarrouati a indiqué qu'il avait des acquisitions en vue, précisant qu'il « pourrait aller jusqu'à 500 millions d'euros », selon Dow Jones.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Aéronautique - Défense
Les analystes s'attendent à un rebond des fusions acquisitions dans le secteur, qui était jusqu'ici resté en marge du mouvement. La dernière opération a été réalisée fin octobre 2008, lorsque Finmeccanica a acquis DRS Technologies pour 5,2 milliards de dollars. Safran vient de boucler le rachat de l'américain L1 pour 1 milliard de dollars. Il aimerait également racheter Zodiac, alors que celui-ci tient à son indépendance. Plusieurs indicateurs soulignent la consolidation potentielle du secteur. Pendant la crise, les différents intervenants ont généralement géré leur trésorerie de façon prudente, ce qui leur permet aujourd'hui de bénéficier de liquidités abondantes. En outre, restructurés, ils bénéficient de finances assainies.