Fidèle à sa réputation de "valeur de père de famille" Air Liquide a présenté un nouveau plan stratégique pour la période 2011-2015 salué par les investisseurs. A Paris, le titre du numéro un mondial des gaz industriel progresse de 1,41% à 96,38 euros pour figurer parmi les plus fortes hausses du CAC 40. Air Liquide entend dégager durant les 4 prochaines années un chiffre d'affaires en croissance de 8 à 10% afin d'afficher une croissance soutenue de son résultat net. Ce nouvel objectif de ventes est supérieur à la croissance moyenne de 7,6% par an enregistrée sur les trente années 1979-2009.
Par ailleurs, le groupe entend poursuivre de manière permanente l'amélioration de l'efficacité opérationnelle avec un objectif d'au moins 200 millions d'euros par an, tout en améliorant la rentabilité des capitaux employés (ROCE) pour atteindre sur la période un niveau de 12% à 13%.
Ce nouveau programme baptisé "Alma 2015" s'appuie sur un plan d'investissement de 12 milliards d'euros sur la période.
Ce plan "couvrira à la fois les investissements industriels et les investissements financiers et se répartira, aussi bien dans les géographies que dans les marchés, où les opportunités se présenteront", a expliqué le PDG du groupe, Benoît Potier, dans un entretien diffusé sur le site internet d'Air Liquide.
Le précédent plan "Alma" couvrait initialement la période 2008-2012, mais son calendrier avait d- être modifié à cause de la crise.
Si les perspectives à court terme restent incertaines, Air Liquide estime que le marché des gaz industriels devrait rebondir de 7 à 8% en moyenne par an sur la période que couvre le nouveau plan.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
Les chimistes européens et américains demeurent prudents. Ils sont conscients qu'ils traversent actuellement une phase de croissance liée à la fin du déstockage chez leurs clients industriels. Le syndicat européen du secteur, le Cefic, qui estime que la croissance de la production devrait atteindre 2% en 2011, souligne que la reprise sur le marché européen demeure fragile. En France, l'Union des industries chimiques (UIC) considère que la croissance de la production ne dépassera pas 2,6% l'année prochaine.