ArcelorMittal recule de 0,07% à 26,995 euros, en ligne avec le CAC 40. Les investisseurs sont indifférents à la décision prise par le premier sidérurgiste mondial de mettre en Bourse sa branche inox au premier trimestre 2011. Cette annonce n'est pas une surprise. L'opération était en effet envisagée depuis quelques mois alors qu'après plusieurs années de recherche, AreclorMittal n'a pas trouvé un partenaire susceptible de réduire les coûts de cette branche de 10 0000 salariés, dont 3 100 en France.
Selon les modalités de l'opération, les actionnaires d'ArcelorMittal recevront une action Acier inoxydable pour vingt actions ArcelorMittal détenues à la date de clôture des registres.
La transaction devrait aboutir à une charge de dépréciation d'environ 800 millions de dollars, sans contrepartie en termes de trésorerie. Après la scission, la branche Acier inoxydable enregistrera une dette financière nette d'environ 1 milliard de dollars.
Cette dette comprendra à la fois la dette existante d'ArcelorMittal, transférée avec la branche Acier inoxydable et la nouvelle dette contractée par cette branche. En conséquence, la transaction devrait être à peu près neutre en ce qui concerne le ratio de levier financier dette nette/ebitda d'ArcelorMittal.
Selon Oddo Securities, cité ce matin par "les Echos", la valeur de l'entreprise, dans le cadre d'une cotation, se situerait entre 3,4 et 4,2 milliards d'euros.
L'introduction en Bourse a notamment pour objectif de faciliter un rapprochement avec une autre entreprise du secteur. ArcelorMittal a mené, ces dernières années, des discussions avec la plupart des acteurs européens ainsi qu'avec le sud-coréen Posco, a précisé le quotidien.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Métaux
Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements.