Rio Tinto progresse de 0,37% à 4431,50 pence à la Bourse de Londres, en ligne avec le secteur des métaux de base. Les investisseurs ne réagissent donc pas à l'accord signé entre le producteur anglo-australien de minerai de fer et le chinois Chinalco. Malgré des relations particulièrement tendues l'an dernier, les deux groupes vont former une coentreprise dont ils détiendront respectivement 49% et 51% pour explorer des gisements de minerai de fer en Chine. Cette alliance n'est pas une première. En mars dernier, ils se sont unis pour développer un projet minier majeur en Guinée.
Selon le communiqué publié ce matin, Rio Tinto et Chinalco détiendront respectivement 49% et 51% de cette coentreprise opérationnelle au premier semestre 2011.
Deuxième producteur mondial de minerai de fer, Rio Tinto a annoncé la semaine dernière un objectif de triplement de ses dépenses d'investissement l'année prochaine.
De son côté, la Chine, premier pays consommateur de minerai de fer au monde, cherche à développer des projets domestiques afin de réduire sa dépendance aux multinationales étrangères.
C'est donc un accord "gagnant-gagnant" signé entre les deux partenaires. Rio Rinto accède à de nouveaux champs tout en "fidélisant" son premier client : la Chine. De son côté, Chinalco, société d'Etat, profitera de l'expertise de Rio Tinto et renforcera son indépendance.
Ce deuxième accord - après celui signé en mars concernant la Guinée - démontre que les relations commerciales entre l'Australie et la Chine n'ont pas été entravées par la décision prise par Rio Tinto en 2009 de rompre son accord de 20 milliards de dollars avec Chinalco.