Le constructeur aéronautique européen Airbus a enregistré 388 commandes nettes d'avions depuis le 1er janvier, à fin novembre, soit nettement moins que son concurrent américain Boeing qui fait état de 484 commandes nettes au 23 novembre.
La filiale du groupe EADS a engrangé depuis janvier 440 commandes brutes et 388 nettes après 52 annulations, selon un bilan commercial au 30 novembre publié jeudi.
Boeing a pour sa part pris 565 commandes brutes et enregistré 81 annulations, soit 484 commandes nettes, selon le dernier bilan arrêté au 23 novembre disponible sur son site internet.
Plus de la moitié des avions commandés à l'avionneur européen sont des appareils moyen-courriers de la famille A320: 228 sur les 388. Même chose pour son concurrent: 435 exemplaires du B737 ont en effet été commandés.
Pour maintenir le succès de ces monocouloirs, les deux constructeurs ont procédé au fil des ans à des "lifting" de leur appareil.
Mais Airbus a décidé de franchir un nouveau cap en se lançant dans une nouvelle motorisation promettant de réduire la consommation de carburant jusqu'à 15%.
Cette annonce a été faite officiellement mercredi après un an de réflexion.
L'A320 Neo (New engine option) sera disponible à l'HORIZON 2016. Les compagnies clientes ont désormais le choix entre l'A320 classique et l'A320 nouvelle génération qui sera vendu 6 millions de dollars plus cher. Le prix catalogue est aujourd'hui de 81 millions de dollars.
L'avionneur pense vendre au moins 4.000 NEO sur une période de 15 ans.
La décision d'Airbus, motivée par l'arrivée annoncée sur le marché des moyen-courriers de concurrents canadien (CSeries) et chinois (C919), va obliger Boeing à sortir du bois concernant l'avenir de son moyen-courrier 737, l'avion de ligne le plus vendu au monde.
Mercredi, Boeing a rappelé qu'il se laissait l'année 2011 pour réfléchir sur le lancement d'une version remotorisée ou d'un tout nouvel appareil.
Côté livraisons, Airbus a fait mieux que Boeing à fin novembre avec 461 appareils remis aux compagnies clientes depuis janvier (dont 17 très gros porteurs A380) contre 386 pour Boeing.