Le titre Allied Irish Banks bondit de 8,91% à 0,379 euro aujourd'hui après l'annonce ce week-end d'un plan de soutien au secteur bancaire irlandais, qui devrait entraîner une nationalisation de l'établissement. Particulièrement volatile ces dernières semaines, la valeur accuse un recul de plus de 52% sur les trois derniers mois. Le plan d'aide à l'Irlande, approuvé dimanche par l'Union européenne et le FMI, prévoit qu'une enveloppe de 85 milliards d'euros de prêts soit accordée à Dublin.
Sur cette somme, 10 milliards d'euros serviront immédiatement à recapitaliser les plus grandes banques du pays. Ces établissements devraient faire appel au marché dans un premier temps, puis aux fonds communautaires en cas d'échec.
Allied Irish Banks a évalué à 9,8 milliards d'euros ses besoins de capitaux frais, ce qui devrait entraîner une nationalisation de l'établissement. Bank of Ireland, la première banque du pays, devrait connaître le même sort, avec des besoins estimés à 2,2 milliards d'euros.
Quant à Anglo Irish, la troisième banque du pays, elle est nationalisée depuis le début 2009. Ces établissements devront porter à 10,5% leur ratio core Tier one, qui mesure la solvabilité.
Ce ratio devra atteindre 12% d'ici la fin du mois de février. Puis, en mars, de nouveaux tests de résistance (stress tests) seront organisés afin de vérifier leur solidité financière.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.