Le titre Banco Santander se replie de 3,08% à 7,579 euros en milieu de journée, pénalisé comme l'ensemble du secteur bancaire par les craintes entourant le dossier irlandais. L'indice européen DJStoxx regroupant les valeurs du secteur se replie de son côté de 3% dans le même temps. Les investisseurs s'inquiètent de l'exposition des banques aux pays les plus fragiles de la zone euro, qui sont menacés d'une éventuelle contagion de la crise de la dette.
Selon les informations du Financial Times Deutschland, plusieurs pays de la zone euro encouragent le Portugal à solliciter une aide financière pour éviter à l'Espagne d'être contraint de faire également appel à un plan de soutien.
Le gouvernement portugais a aussitôt démenti cette information : « Cet article est complètement faux et ne repose sur rien », a affirmé un porte-parole. Le Financial Times Deutschland expliquait qu'une demande d'aide du Portugal serait bénéfique pour l'Espagne, qui est lourdement engagé dans ce pays.
De son côté, José Luis Rodriguez Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, a pris les devants en déclarant qu'il écartait « absolument » l'éventualité d'un plan de sauvetage financier de l'Espagne. Il a affirmé qu'il n'y avait « aucun scénario » dans le sens d'un sauvetage du pays.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.