Après des mois de polémiques, la loi sur la nouvelle organisation du marché français de l'électricité a enfin été adoptée à l'Assemblée nationale hier soir. Elle prévoit qu'EDF vende jusqu'à 25% de sa production nucléaire à ses concurrents, à l'instar de GDF Suez, Poweo ou Direct Energy afin qu'ils puissent proposer des offres à des tarifs concurrentiels. A Paris, le comportement d'EDF apparaît dès lors paradoxal : le titre progresse en effet de 1,09% à 32,51 euros pour signer l'une des plus fortes performances du CAC 40.
C'est qu'en réalité, la réforme, censée stimuler la concurrence, devrait in fine renforcer EDF.
En premier lieu, le texte voté par le Parlement ne tranche pas un point crucial : le prix auquel EDF devra céder sa production nucléaire. Ce prix est l'objet d'âpres débats entre le géant français et ses rivaux.
Dans un premier temps, ce prix sera fixé par décret du gouvernement, puis par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). L'enjeu est fondamental. Un prix trop élevé ne permettrait pas aux fournisseurs alternatifs de concurrencer EDF.