Le titre Richemont progresse de 1,17% à 52 francs suisses après la publication des résultats du premier semestre de son exercice décalé. Il s'agit de l'unique hausse de l'indice suisse SMI. Les investisseurs saluent la forte hausse du résultat net de la holding suisse sur la période, malgré les perspectives prudentes dévoilées par le groupe pour les six mois à venir. Richemont a dévoilé un bénéfice net de 644 millions d'euros, en hausse de 87%. Le résultat par action dilué a progressé de 84% à 1,144 euro.
A noter que les bénéfices tiennent compte d'un gain exceptionnel de 102 millions d'euros sur Net-à-porter.com. L'activité a atteint 3,259 milliards d'euros, en hausse de 37%. La tendance pourrait toutefois se révéler moins favorable sur le reste de l'exercice fiscal selon le groupe.
Dans un communiqué, Richemont avertit que des taux de change moins favorables et une base de comparaison plus élevée devraient se traduire par un ralentissement de la croissance des ventes.
Le groupe affirme toutefois que « de par leur positionnement exclusif et leur créativité exceptionnelle, (ses) Maisons sont idéalement placées pour bénéficier du pouvoir d'attraction universel qu'exercent les produits haut de gamme européens dans le monde ».
Il souligne par ailleurs sa situation financière « extrêmement solide » avec une trésorerie nette qui se maintient à environ 1,9 milliard d'euros après l'acquisition de Net-à-porter.com, le versement de dividende et les rachats de titres Richemont.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
Certains analystes parient sur une croissance mondiale du secteur supérieure à celle anticipée par le cabinet de conseil Bain & Co (+4%), en affirmant que le marché pourrait croître de 7%. Cet optimise est corroboré par les prévisions des acteurs. Ils tirent partie d'un effet devise positif grâce à un euro (monnaie de production) déprécié face au dollar et au yen (monnaies de vente). De plus, les clients du secteur ont cessé de différer leurs achats. Tous les secteurs bénéficient de taux de progression à deux chiffres, y compris les montres, la joaillerie et le champagne, victimes de déstockage l'an passé.