Le titre HSBC cède 2,04% à 680,90 pence aujourd'hui à Londres après la publication de son point d'activité. Le résultat avant impôt affiche certes une « forte hausse » selon les déclarations de la banque, mais les investisseurs sanctionnent le ralentissement de la croissance du résultat au troisième trimestre par rapport au premier semestre 2010. Sur les neuf premiers mois de l'année, HSBC, qui ne fournit pas de donnée chiffrée, évoque un résultat avant impôt « nettement supérieur » à celui de la même période l'an dernier.
« La répartition des revenus trimestriels confirme le bien-fondé de notre modèle de banque universelle ainsi que la solidité de notre stratégie », écrit la direction. HSBC précise que la Banque de particuliers continue d'enregistrer des performances « supérieures aux prévisions » grâce à la diminution des charges pour dépréciation de créances.
Dans la Banque d'entreprises, l'établissement précise que le dynamisme des économies émergentes a été la principale source de croissance des revenus par rapport au trimestre précédent.
Enfin, la Banque de financement, d'investissement et de marchés a enregistré de solides performances trimestrielles malgré un ralentissement des activités de trading reflétant des facteurs saisonniers et un contexte moins porteur sur les marchés.
L'établissement affirme par ailleurs que la qualité du portefeuille de crédit a continué de s'améliorer, les charges pour dépréciation de créances ayant atteint leur plus bas niveau depuis début 2007. Par rapport au troisième trimestre 2009, ces charges ont diminué dans toutes les régions et sur tous les segments de clientèle.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Depuis l'entrée d'HSBC sur le marché du crédit à la consommation, les activités du groupe sont bien réparties entre services aux entreprises et aux particuliers.
- La charge des créances douteuses continue à diminuer.
- HSBC est mieux positionnée que ses concurrentes européennes sur les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Mexique, Brésil, Chine et Inde). HSBC étudie la possibilité de faire une OPA sur une grande banque chinoise pour renforcer sa présence dans le pays.
- La forte implantation d'HSBC en Asie la met plus à l'abri des difficultés du secteur financier occidental que ses concurrents.
Les points faibles de la valeur
- Bien que les marchés émergents, en particulier en Asie, continuent de soutenir la banque britannique, la crise du "subprime" a sensiblement détérioré les performances du groupe.
- HSBC est l'établissement étranger le plus exposé dans les Emirats arabes unis. La quasi faillite de Dubaî World peut peser sur le sentiment des investisseurs
- La baisse du dollar, dans lequel sont libellés les dividendes, a un impact négatif sur le cours de l'action et ne profite pas aux actionnaires britanniques d'HSBC.
Comment suivre la valeur
- En tant que valeur financière, le titre est toujours très volatil comme l'ensemble du secteur depuis la crise du subprime.
- En tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts.
- Etant donné son positionnement sur la banque d'investissement, le groupe est dépendant de l'évolution des marchés financiers. Son activité de banque de détail le rend également sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages.
- Les indicateurs qui relatent l'état de santé des économies asiatiques ou d'Amérique Latine sont à suivre de près.
- HSBC prépare son introduction en bourse en Chine. La banque britannique, déjà cotée à Hong Kong, serait l'un des premiers groupes étrangers à être coté en Chine. Elle pourrait lever, selon les observateurs, au moins 3 milliards de dollars
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.