La CFE-CGC et l'Unsa de Pôle emploi appellent à leur tour les agents à une grève nationale mardi pour protester notamment contre la baisse des effectifs en 2011, "les conditions de travail détériorées" et "les charges de travail qui explosent", dans un communiqué commun jeudi.
Affirmant que "le désordre continue, le malaise grandit", ils dénoncent les "services aux usagers dégradés", la "baisse des effectifs en 2011: moins 1.800 équivalents temps plein", les "conditions de travail détériorées", les "charges de travail qui explosent", les "formations au rabais", le "management par les chiffres et le stress", les "mobilités forcées".
Sur ces divers sujets, les deux syndicats regrettent "l'absence de réponses du directeur général (Christian Charpy) et des tutelles" ministérielles.
La CFE-CGC et l'Unsa réclament "le maintien a minima des effectifs de 2010" et la reprise des "principales mesures concrètes" issues de plusieurs mois de négociations pour "améliorer rapidement les conditions de travail". Ce sont les seuls syndicats à avoir signé l'accord sur la prévention des risques psychosociaux rejeté par les autres organisations de Pôle emploi.
Ils souhaitent aussi "de la transparence et une véritable concertation sur les objectifs stratégiques de Pôle Emploi (évolution de l'offre de services, de l'organisation du travail et des sites) ou encore "l'ouverture urgente de négociations sur la classification et l'évolution des métiers permettant aux salariés d'avoir plus de visibilité sur leur devenir professionnel".
L'appel de la CFE-CGC et de l'Unsa à une grève nationale mardi s'ajoute à celui déjà lancé par quatre syndicats (Snu, CGT, Sud, Snap) pour demander l'amélioration des conditions de travail des agents et d'accueil des demandeurs d'emploi.
Depuis l'ouverture de Pôle emploi en janvier 2009, en pleine crise, les agents sont confrontés à une forte charge de travail liée au nombre croissant de demandeurs d'emploi et aux effets de la fusion de l'ANPE avec les Assedic.
La situation de Pôle emploi s'est "très nettement améliorée", a estimé début octobre son directeur général Christian Charpy, tout en admettant que la charge de travail reste "lourde" avec notamment un conseiller en moyenne pour suivre 105 demandeurs d'emploi.