Qualcomm (+ 5,98% à 48,42 dollars) se distingue à la hausse à Wall Street après avoir dévoilé des résultats trimestriels et des perspectives meilleurs que prévu. Peu connu du grand public, le groupe américain est pourtant le plus important fabricant mondial de semi-conducteurs pour les applications sans fil. Qualcomm bénéficie notamment du boom des smartphones, et en particulier de ceux fonctionnant avec le système d'exploitation Android, ayant collaboré avec Google dès l'origine du projet.
Qualcomm profite aussi de l'essor de la téléphonie mobile car il touche des royalties sur la technologie CDMA (norme américaine) qu'il a créée.
Au quatrième trimestre, clos fin septembre, le groupe technologique a réalisé un bénéfice net en hausse de 8% à 865 millions de dollars, soit 53 cents par action. En pro forma (c'est-à-dire hors les résultats de son activité d'investissements stratégiques) et hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 68 cents, soit 9 cents de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires a augmenté de 10% à 2,95 milliards de dollars, soit 100 millions de plus que prévu par les analystes.
Pour le premier trimestre, Qualcomm table sur un bénéfice par action pro forma et hors éléments exceptionnels compris entre 70 et 74 cents et des ventes de 3,05 à 3,35 milliards de dollars. Le consensus Thomson Reuters était de respectivement 64 cents et 3 milliards de dollars.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner.