Le PDG du groupe LVMH oppose une fin de non-recevoir à la demande d'Hermès de revendre sa participation dans la marque de luxe, dans un entretien publié jeudi par le supplément Economie du Figaro.
Questionné par le quotidien pour savoir s'il est prêt à revendre ses parts, comme le lui demande Hermès, M. Arnault répond clairement: "Non. En outre je ne vois pas en quoi le gérant d'une société cotée en Bourse est qualifié pour demander à un actionnaire de vendre ses parts".
"Il est au contraire censé défendre les intérêts de tous les actionnaires", poursuit le PDG de LVMH.
"Je pense en outre que notre arrivée est probablement le meilleur moyen de préserver l'ancrage français et le caractère familial de cette entreprise", argumente-t-il.
"Cette opération est tout à fait pacifique. Ce qui est hostile, c'est plutôt d'exiger de nous de vendre NOS actions", assure-t-il encore au Figaro Economie.
Les dirigeants d'Hermès avaient appelé mercredi le patron de LVMH à se retirer du capital de la maison, moins de deux semaines après son entrée fracassante.
"La famille le dit clairement et à l'unanimité: si vous voulez être amical, Monsieur Arnault, il faut vous retirer", ont demandé mercredi dans Le Figaro le président du conseil de gérance, Bertrand Puech, descendant du fondateur à la cinquième génération, et le gérant d'Hermès, Patrick Thomas.
Les deux dirigeants soulignaient dans cet article que la prise de participation de Bernard Arnault à hauteur de 17,1% n'avait été "ni désirée ni sollicitée".