Belvédère a bondi de 4,91% à 23,31 euros, dopé par la présentation de perspectives plus favorables. En effet, le groupe de spiritueux a annoncé qu'il payerait bien le 10 novembre prochain la première échéance de son plan de sauvegarde, soit 40 millions d'euros, grâce à la cession de Florida Distillers pour 48 millions de dollars. La nouvelle a de quoi rassurer des investisseurs rendus inquiets fin septembre par un arrêt de la cour d'appel de Dijon confirmant la validité des créances - plus de 375 millions d'euros- pesant sur le groupe et par l'abandon du processus de cession de Marie-Brizard.
Mais précise Belvédère, depuis le mois de juillet, la tendance d'activité s'est désormais totalement retournée avec un chiffre d'affaires qui devrait s'inscrire en croissance de 15% sur le troisième trimestre 2010 pour l'ensemble du groupe (+10% à périmètre et change constant) grâce notamment à la bonne tenue des ventes en France, à la forte croissance enregistrée aux Etats-Unis et aux bons résultats de la nouvelle vodka Krupnik en Pologne.
Selon le groupe, ce retournement de tendance devrait se confirmer au cours des prochains trimestres et lui permettre de retrouver dès 2011 un résultat opérationnel positif et une accélération de génération de trésorerie.
En outre, Belvédère a annoncé qu'il payerait bien le 10 novembre prochain la première échéance de son plan de sauvegarde, soit 40 millions d'euros, grâce à la cession de sa filiale américaine Florida Distillers pour 48 millions de dollars. Mais le groupe a précisé qu'il conservait les activités de distribution.
La société avait été placée sous procédure de sauvegarde en juillet 2008.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante.