WPP (0,21% à 717 pence) recule légèrement à la Bourse de Londres, malgré un bon troisième trimestre et des perspectives prometteuses. Ce manque de réaction s'explique par le fait que l'amélioration de la conjoncture publicitaire est déjà un fait bien connu. Ses concurrents Omnicom, Havas et Publicis ont en effet déjà dévoilé une activité trimestrielle marquée par une accélération de leur croissance organique. Publicis a affiché une croissance de 9,2%, Omnicom de 5,5% et Havas de 5,3%. WPP se classe derrière Publicis avec une croissance de 7,5%.
Son revenu s'est élevé à 2,253 milliards de livres sterling (2,59 milliards d'euros), légèrement supérieur au consensus Reuters de 2,2 milliards de livres.
Concernant ses perspectives, WPP a indiqué qu'il était sur la bonne voie pour dépasser son objectif 2010 de marge opérationnelle. Le groupe dirigé par Martin Sorrell vise une amélioration de sa rentabilité opérationnelle de 1 point à 12,7%.
« Nous commençons à peine à opérer notre révision annuelle de NOS plans à trois ans et à préparer nos budgets, mais les indications préliminaires montrent que nos filiales prévoient que la croissance organique du revenu sera en 2011 similaire à celle de 2010, malgré les dernières prévisions de la maison-mère, qui anticipait une croissance comprise entre 0% et 2% », a indiqué le concurrent de Publicis.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo.