Royal Dutch Shell gagne 0,91% à 1995 pence à Londres après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et la confirmation de ses objectifs annuels. Le premier groupe pétrolier européen par la capitalisation boursière a profité de la hausse des prix des hydrocarbures et de la progression des marges de raffinage. Au troisième trimestre, la compagnie a réalisé un bénéfice net à coût courant de 3,521 milliards de dollars, en hausse de 18%. Hors exceptionnels et certaines charges, le bénéfice a bondi de 88% à 4,93 milliards de dollars contre un consensus de 4,29 milliards.
Le cash flow généré par les activités poursuivies a progressé de 23% à 9,016 milliards de dollars.
Le P-DG de Royal Dutch Shell, Peter Voser, a déclaré que Shell était dans une phase de croissance après l'augmentation de ses capacités de production dans les sables bitumineux canadiens et après ses décisions d'investir dans des projets dans le Golfe du Mexique et au Brésil.
Le groupe est en train de renverser une tendance vieille de 7 ans d'un repli de sa production. Dans le même temps, son rival BP semble avoir des difficultés à rebondir après la marée noire américaine.
"C'est une excellente publication", a commenté Peter Hutton, responsable de la Recherche chez NCB Stockbrokers à Londres, cité par Bloomberg. "Le groupe a fait mieux que le consensus", a-t-il ajouté.
La production d'hydrocarbures a progressé de 5% à 3,058 millions de barils par jour tandis que les ventes de gaz naturel liquéfié (GNL) a grimpé à 22% à 4,26 millions de tonnes.
Le groupe a souligné qu'il maintenait ses objectifs financiers pour l'ensemble de 2010 et annoncé le paiement d'un dividende de 0,42 dollar par action pour le troisième trimestre.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'ocde En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis.