Le numéro deux mondial de l'électroménager, le suédois Electrolux, cède 3,40% à 50,30 couronnes suédoises, pénalisé par la publication d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes au troisième trimestre et par des perspectives prudentes. Le groupe a été affecté par un repli de ses ventes en Europe et aux Etats-Unis, par des taux de changes défavorables et par la hausse des coûts des matières premières. Dans une conjoncture qui reste incertaine et alors que la concurrence des pays à bas coûts ne cesse de s'accentuer, Electrolux a également été contraint d'augmenter ses dépenses marketing.
Au troisième trimestre 2010, le géant suédois a réalisé un bénéfice de 1,38 milliard de couronnes (148 millions d'euros) contre 1,63 milliard un an plus tôt. Son résultat d'exploitation ajusté a reculé de 11,2% à 1,98 milliard de couronnes tandis que son chiffre d'affaires a reculé de 5% à 26,33 milliards
Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur résultat d'exploitation ajusté de 1,64 milliard mais un chiffre d'affaires supérieur, à 27,1 milliards.
"Une forte croissance des ventes en Asie-Pacifique et en Amérique latine n'a que partiellement compensé des volumes de vente en recul en Europe et en Amérique du Nord", a indiqué Electrolux.
Le groupe a confirmé son objectif de marge de 6% pour l'année 2010. Pour autant, il s'attend à ce que le marché reste volatil alors que la variété des différents types de mesures de relance rendent les prévisions d'évolutions difficiles, pas seulement en Amérique du Nord.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers.