Philips (-4,10% à 22,90 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX, pénalisé par la prudence affichée sur ses perspectives. Le groupe d'électronique s'est déclaré prudent sur les perspectives de croissance des ventes au quatrième trimestre étant donné le « climat économique incertain et une confiance des consommateurs fragile dans certains de ses marchés ». Le numéro un mondial de l'éclairage prévoit pourtant de dépasser son objectif d'une marge opérationnelle (Ebita) ajustée de 10% en 2010. Sur 9 mois, cette marge s'est élevée à 10,1%.
Au troisième trimestre, Philips a réalisé un bénéfice net de 524 millions d'euros, à comparer avec 176 millions d'euros un an plus tôt. Le bénéfice net a bénéficié d'une plus-value de 154 millions d'euros liée à la cession du solde la participation dans NXP (semiconducteurs) au fonds de pension de Philips au Royaume-Uni. Plus important pour les analystes, le résultat opérationnel (Ebita) est ressorti à 648 millions d'euros, contre 344 millions d'euros au deuxième trimestre 2009 et un consensus Reuters de 535 millions d'euros.
En revanche, le chiffre d'affaires de 6,159 milliards d'euros était légèrement inférieur aux anticipations du marché. Il a progressé de 10% en données publiées, mais de seulement 1% sur une base comparable. Les marchés émergents ont représenté 34% des ventes contre 31,4% un an plus tôt, grâce à une croissance de 7% en comparable.
Les résultats de Philips ont en particulier été tirés par sa division Eclairage, dont le résultat opérationnel est passé en un an de 79 millions d'euros à 216 millions d'euros pour des ventes en augmentation de 7% sur une base comparable. Cette division profite notamment de la transition vers des solutions d'éclairage moins consommatrices d'énergie comme les LED.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
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Au troisième trimestre, les ventes de semi-conducteurs pourraient être fortement pénalisées par le ralentissement de la demande de la part des constructeurs informatiques. Certains analystes revoient ainsi leurs estimations à la baisse en tenant compte d'une moindre demande en Europe, d'une prudence croissante des consommateurs américains et d'un ralentissement en Chine. Certains acteurs confirment également ces craintes : les fondeurs coréens TSMC et UMC auraient constaté une hausse des stocks chez leurs clients principaux, les fabricants de semi-conducteurs. Un autre facteur inquiète également les spécialistes : le succès croissant de l'iPad d'Apple, qui pourrait empiéter sur le marché de l'ordinateur portable.
Electronique
Le secteur regroupe les sociétés spécialisées dans le matériel électronique et celles axées sur l'électronique grand public. Les fabricants misent sur plusieurs éléments pour soutenir leurs performances à l'avenir. Les services payants leur permettraient de percevoir une commission. L'autre facteur est la télévision en 3D. Les intervenants misent enfin sur le livre numérique (e-reader), qui bénéficie d'un vrai engouement du fait d'une récente baisse des prix.