Citigroup est bien orienté aujourd'hui à Wall Street, avec une hausse de 3,29% à 4,09 dollars. La troisième banque américaine par les actifs, qui a publié aujourd'hui des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, surperforme l'indice Dow Jones, qui progresse dans le même temps de 0,45%. L'établissement a dévoilé un bénéfice net de 2,168 milliards de dollars au titre du troisième trimestre contre 101 millions l'année dernière sur la même période.
Le bénéfice par action ressort à 7 cents contre une perte de 27 cents par titre au troisième trimestre 2009. Les analystes attendaient un résultat de 6 cents seulement sur la période. Les résultats de Citigroup ont profité notamment du net recul des pertes liées au crédit, qui se sont contractées de 35% sur un an à 5,919 milliards de dollars.
Le produit net bancaire est en revanche ressorti en baisse à 20,7 milliards de dollars contre 23,1 milliards au troisième trimestre 2009. Les analystes attendaient un chiffre de 21,8 milliards de dollars sur la période.
La banque affiche un ratio Tier 1 de 10,3% à la fin du troisième trimestre. Le minimum requis selon les directives de Bâle 3 est de 6%.
Les résultats supérieurs aux attentes de Citigroup sont bien accueillis à Wall Street, mais aussi à Paris, où le secteur bancaire est orienté à la hausse. Crédit Agricole et Société Générale progressent respectivement de 1,61% et de 2,40% en fin de séance.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.