L'avantage avec les sociétés énergétiques chinoises, c'est que les deals sont le plus souvent gagnant/gagnant. Dernière preuve en date, le groupe pétrolier Chesapeake a cédé un tiers d'un projet texan au géant chinois Cnooc pour 1,08 milliard de dollars. Les deux parties ont des raisons de pavoiser. Le groupe américain obtient le financement pour lancer l'exploration très coûteuse d'un gisement de schiste bitumineux. Cnooc, pour sa part, continue de diversifier ses sources d'approvisionnement en énergie. La Bourse ne se trompe pas : Chesapeake s'apprécie de 3,08% à 23,76 dollars.
Le groupe américain Chesapeake Energy a donc cédé au groupe chinois CNOOC 33% d'un gisement de schistes bitumineux baptisé Eagle Ford et situé dans le sud du Texas pour 1,08 milliard de dollars. Plus précisément, CNOOC a accepté de financer 75 % de la part des coûts de forage et de complétion de Chesapeake jusqu'au versement de 1,08 milliard de dollars supplémentaire, que Chesapeake s'attend à recevoir vers la fin de 2012. La transaction devrait être conclue au cours du quatrième trimestre 2010.
Aubrey K. McClendon, président-directeur général de Chesapeake, a déclaré : "Nous sommes ravis d'annoncer notre cinquième opération de développement industriel de schiste et d'y inclure CNOOC Limited, le plus gros producteur chinois de pétrole offshore et de gaz naturel et l'une des plus grandes compagnies pétrolières et gazières indépendantes au monde".
"Cette opération permettra d'obtenir le capital nécessaire pour accélérer le forage de cette vaste ressource nationale de pétrole et de gaz naturel et, à terme, de réduire les importations de pétrole de notre pays, de créer des milliers d'emplois à salaire élevé aux tats-Unis et de bénéficier de taxes locales, d'tat et fédérales très conséquentes".
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.