Publicis vient de signer la prise de participation de 49% dans Talent Group, annonce le groupe dans un communiqué. Dans une deuxième phase, Publicis Groupe pourra devenir l'actionnaire majoritaire de ce groupe brésilien, précise-t-il. Talent Group regroupe 260 professionnels de la communication et offre l'ensemble des services de la communication media et hors média. Il opère également dans la formation des équipes commerciales et de terrain, les programmes d'incitation et d'activation promotionnelle et dans la communication numérique dont il a accéléré le développement.
Talent Group comprend deux agences phares, Talent, berceau du groupe, fondé en 1980 par Julio Ribeiro, et QG, fondé en 1991 par Paulo Zoega. Les fondateurs continueront à diriger leur agence respective.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues.
- Publicis est le champion de la rentabilité, avec une marge opérationnelle de 15%, inégalée dans la profession.
- Les rachats de Digitas et de Razorfish lui ont permis de devenir le numéro un mondial de la communication interactive, seul segment en croissance dans le marché publicitaire. Le groupe a atteint avec un an d'avance son objectif d'y réaliser un quart du chiffre d'affaires.
- Publicis est bien positionné pour profiter du redressement du marché publicitaire, notamment en raison de sa forte exposition au digital, aux pays émergents (22% du chiffre d'affaires), notamment la Chine et le Brésil, et aux services (SAMS).
- Le groupe pense pouvoir rester dans le top 2 des sociétés les plus dynamiques en termes de NNB (net new businesses) en 2010.
- Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis).
- La structure financière de Publicis lui permet de saisir de nouvelles opportunités de croissance externe de taille significative même si les cibles sont de plus en plus rares. Ipsos est souvent cité par les analystes.
- Publicis a relevé ses objectifs de croissance pour 2010, à l'issue de la publication du 1er semestre.
- La valeur a réintégré le CAC 40 le 20 septembre 2010. L'appartenance à l'indice phare parisien dope la notoriété. La valeur bénéficiera par ailleurs de flux acheteurs des gestions benchmarkées, qui répliquent l'indice.
Les points faibles de la valeur
- La révision en hausse des prévisions annuelles est jugée conservatrice et déjà intégrée dans les cours.
- Le groupe, qui réalise plus de 40% de son revenu en Amérique du Nord, est dépendant du rythme de la reprise économique outre-Atlantique et est très exposé au dollar.
- La question de la succession de Maurice Lévy, président du directoire, est source d'incertitude. Il devait initialement passer le relais fin 2011 mais a repoussé cette échéance.
Comment suivre la valeur
- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique.
- A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne.
- Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution.
- A suivre également, la politique de croissance externe dans les pays émergents, notamment en Chine et au Brésil.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo.