UBS et Credit Suisse affichent une belle résistance dans un marché européen déprimé, avec respectivement un recul de 0,18% à 16,63 francs suisses et une hausse de 0,69% à 42,07 francs suisses. Dans le même temps, l'indice DJStoxx européen des banques cède près de 1%. Les deux plus grandes banques helvètes ont fait l'objet d'une série de mesures dévoilées par la commission d'experts mandatée par le Conseil fédéral. Concrètement, UBS et Credit Suisse sont priées d'augmenter leurs fonds propres selon des termes plus stricts que ceux de Bâle III.
Mais ces exigences se révèlent moins sévères que ce à quoi s'attendaient analystes et investisseurs.
Les experts réclament ainsi un relèvement des fonds propres, qui devraient atteindre 19% des actifs pondérés en fonction des risques. La commission espère ainsi limiter les risques que ces établissements font peser sur l'économie nationale. Le comité de Bâle exige pour sa part des capitaux propres de 10,5%.
Le rapport des experts préconise par ailleurs qu'un ratio minimum de 10% soit constitué sous la forme de common equity, soit des fonds propres de base de qualité supérieure, le capital et les réserves, contre une exigence de 7% selon Bâle III.
Le calendrier d'application de ces mesures devrait s'étendre entre 2013 et 2018.
Credit Suisse et UBS se sont toutes deux dites confiantes dans leur capacité à répondre aux recommandations des experts. Credit Suisse a affirmé qu'il était l'un des établissements les mieux capitalisés du monde. De son côté, UBS a déclaré qu'il pourrait se plier à ces exigences sans avoir à lever de capitaux frais.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.