IBM gagne 0,93% à 131,40 dollars après avoir annoncé une nouvelle opération de croissance externe destinée à développer son offre dans le domaine de l'analyse prédictive des données (business analytics). Le géant informatique s'apprête à mettre la main sur Netezza pour environ 1,7 milliard de dollars. Cette société offre des solutions qui permettent d'analyser rapidement d'importantes quantités de données. Ce domaine est l'un des axes de développement de Big Blue qui a lui déjà consacré 12 milliards de dollars à travers 23 acquisitions au cours des quatre dernières années.
L'objectif de l'analyse prédictive des données est d'aider les entreprises dans leur prise de décision en exploitant toutes les données disponibles.
IBM propose 27 dollars par action, ce qui représente une prime de près de 10% par rapport au cours de clôture de vendredi. Actuellement, l'action Netezza progresse de 12,40% à 27,65 dollars. Les deux sociétés étaient des partenaires stratégiques depuis plusieurs années. La transaction devrait être finalisée au quatrième trimestre.
Cette acquisition, comme celle de 3PAR par Hewlett-Packard, montre l'importance stratégique de l'analyse et de la gestion des données, dont les volumes explosent, pour les géants de l'informatique. Garder la trace des toutes ces informations sur des centaines ou des milliers de systèmes informatiques et travailler avec elles d'une façon rapide est devenu un vrai cauchemar. 3PAR fournit des solutions de stockage à distance pour gérer cette complexité et cette masse de données.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
En mai dernier, Microsoft a lancé la commercialisation d'Office 2010, la dernière version de sa suite de logiciels bureautiques. Dans un premier temps, seule la version professionnelle était disponible, le grand public pouvant s'équiper depuis peu. Cette nouvelle version recourt largement au "cloud computing", qui est devenu l'une des nouvelles priorités de Microsoft. Toutefois la concurrence est exacerbée car, à l'occasion de ce lancement, Google a rappelé son intérêt pour le marché des logiciels d'entreprises. Selon le leader mondial des moteurs de recherche, ses applications (les "Google apps") ont déjà séduit environ deux millions de sociétés dans le monde du fait d'un avantage essentiel, leur prix. Ce dernier s'élève à 40 euros par an et par utilisateur. Les versions professionnelles d'Office 2010 sont beaucoup plus coûteuses, leur prix variant entre 499 euros et 699 euros. Les tarifs sont néanmoins dégressifs en fonction des volumes achetés. Microsoft a bien conscience de cette menace car il a développé pour Office 2010 une version en ligne.
Informatique - SSII
Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.
Constructeurs informatiques
Gartner anticipe une hausse de 22% des ventes d'ordinateurs dans le monde cette année, contre une progression de 20% anticipé précédemment.Toutefois le boom des netbooks devrait ralentir pour trois raisons. Premièrement ces ordinateurs ont des limites et sont essentiellement utilisés pour surfer sur internet et échanger des e-mails. De plus, les prix des ordinateurs portables traditionnels diminuent, et deviennent donc plus attractifs pour les clients. Enfin, l'iPad d'Apple et autres tablettes tactiles concurrencent sérieusement les netbooks car elles permettent en plus de lire des livres et d'échanger des vidéos. En conséquence, Gartner considère que les netbooks pourraient ne plus représenter que 13,9% du marché mondial des PC portables en 2014, contre 18,6% en 2010 et 21,1% en 2009.