Poweo a enregistré au premier semestre une perte nette consolidée part du groupe de 26,2 millions d'euros contre 12,8 millions d'euros un an plus tôt. En revanche, l'opérateur alternatif d'électricité et de gaz a essuyé une perte opérationnelle plus lourde, 21,1 millions contre une perte de 9,3 millions d'euros au premier semestre 2009. Il explique que le résultat opérationnel a été impacté par des éléments non récurrents qui ont porté les dotations aux amortissements et provisions à 38,1 millions d'euros au 1er semestre 2010, contre 12,9 millions d'euros au 1er semestre 2009.
Poweo a notamment enregistré des dépréciations et provisions non récurrentes de 17,8 millions d'euros sur le projet Gaz de Normandie et les actif hydrauliques.
Le chiffre d'affaires s'est élevé à 387,5 millions d'euros, en progression de 46%. « Cette croissance provient pour l'essentiel de la contribution de la centrale de Pont-sur-Sambre entrée en service fin septembre 2009 », a précisé la société. Le chiffre d'affaires de cette seule centrale a ainsi atteint 87,1 millions d'euros sur le semestre écoulé.
Compte tenu des tendances constatées au 1er semestre 2010, l'opérateur alternatif d'électricité et de gaz a maintenu ses attentes pour l'ensemble de l'exercice 2010 avant impact des charges non récurrentes. Il anticipe ainsi une reprise sensible de la croissance de son chiffre d'affaires consolidé, supérieure à 20% hors contribution de l'activité Energy Management, liée principalement au fonctionnement en année pleine de ses actifs de production.
Il prévoit enfin une perte opérationnelle comprise entre 20 et 30 millions d'euros, avant charges non récurrentes de 17,8 millions d'euros sur Gaz de Normandie et la petite hydraulique, le pôle Commerce devant rester fortement déficitaire compte tenu du délai de mise en oeuvre effective de la réforme du marché de l'électricité (loi NOME).
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le projet de loi « Nome » («nouvelle organisation du marché de l'électricité») a été adopté le 15 juin 2010 par l'Assemblée nationale. Il soulève une forte résistance d'EDF, qui doit céder 20% de sa production à la concurrence. L'objectif est d'assurer le nouvel équilibre du système électrique français, principalement au bénéfice des concurrents d'EDF. Ces derniers devraient pouvoir revendre de l'électricité en France sans perdre de l'argent. Ce n'est actuellement pas le cas pour Poweo et Direct Energie par exemple. Ils ne peuvent pas, pour le moment, produire ou acheter de l'électricité à un prix inférieur au tarif réglementé appliqué aux particuliers. Ces opérateurs promettent en échange de proposer des services innovants, permettant notamment de maîtriser la consommation d'électricité. Le président d'EDF, Henri Proglio, prévient, lui, que la cession d'une partie de sa production à la concurrence ne se fera pas en dessous de son coût de revient, soit entre 42 et 45 euros par mégawattheure (MWh).
Services aux entreprises
Après dix-huit mois de négociation, aucun accord n'a été conclu entre les syndicats et la fédération patronale sur la manière d'encadrer le portage salarial. L'article 19 de l'accord sur la modernisation du marché du travail a donné deux ans aux partenaires sociaux pour aboutir à un accord. Les négociations ont été confiées au Prisme, fédération professionnelle de la branche de l'intérim. Trois points étaient initialement au coeur des désaccords : le type de contrat retenu pour les missions comprises entre 18 et 36 mois, la rémunération minimale conventionnelle et la possibilité ou non pour les agences d'intérim de gérer des opérations de portage. Désormais seul le dernier point est source d'affrontement. En effet, le Prisme a notamment accepté l'utilisation de contrats à durée déterminée à objet défini pour les missions de plus de 18 mois. En revanche, les syndicats souhaitent que les agences d'intérim créent de véritables filiales de portage qui soient indépendantes alors que le Prisme préfère simplement la mise en place d'agences spécialisées.